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Cette assertion de Arthur Miller (The London Observer, 1961) se vérifiera-t-elle à l’issue des Assises nationales des médias de notre pays, qui ont pour ambition affichée de faire du secteur de l’information et de la communication, cadre professionnel du journalisme, un levier stratégique dans le processus de consolidation de la démocratie, pour le renforcement des valeurs de paix, d’unité et de solidarité nationales ?

Dans cette optique, quels que soient son organe, son genre, sa ligne éditoriale, son support de diffusion et les opinions de ceux qui en ont fait leur profession, la vocation du journalisme est de rechercher, recueillir, vérifier, traiter et, éventuellement, commenter des faits pour les porter à l’attention de la société en vue de promouvoir le Bien au sein de ladite société.

Dans sa pratique, la qualité, la crédibilité et l’utilité sociale du journalisme reposent sur sa soumission consciente et permanente à deux blocs d’exigences :
• l’existence, l’exactitude et l’inaltérabilité des faits traités ;
• la prévention des troubles et le respect des valeurs de la société dans la diffusion des faits, même si ces faits sont relatifs aux travers ou à la perversion de ladite société.

En tous genres, sur tous sujets, sur tous supports de diffusion, dans son exercice, le journalisme est donc responsabilité sociale.
Pour sa noblesse, le journalisme est d’abord métier rigoureusement appris, avant d’être profession scrupuleusement exercée.
Parce qu’il est métier, l’éthique est consubstantielle au journalisme. En manque d’éthique, le journalisme trouble et fracture la société.
Parce qu’il est profession, la déontologie est impérative au journalisme. En manque de déontologie, le journalisme corrompt et pervertit la société.
En toutes conditions ou circonstances d’exercice, le journalisme est donc haute responsabilité sociale.
La responsabilité du journalisme est portée par le journaliste.
Même s’il sait tout, le journaliste responsable ne dit pas tout.
Même s’il voit tout, le journaliste responsable ne montre pas tout.
Même s’il entend tout, le journaliste responsable ne rapporte pas tout.

Parce qu’il est pénétré de la portée de sa responsabilité, le journaliste responsable ne dit pas tout de tout.
Dans l’exercice de son métier, le journaliste engage toujours la responsabilité de son organe et la sienne propre.
Imprégné d’éthique et de déontologie, le journalisme est inspirateur de fraternité. Dépourvu d’éthique et de déontologie, le journalisme est provocateur de fratricide.

Alassane TOUNKARA, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale à la retraite, ancien Directeur de Cabinet au ministère en charge de la Fonction publique (Contact 77 421 59 30)

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