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M. le Ministre de la Communication, de l Économie Numérique et des Télécommunications

M . le Président du CNRA

M. le Directeur Général de la Maison de la Presse

Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités, tous protocoles respectés,
Honorables invités ;

Chers Consœurs et Confrères

Je reçois avec honneur et plaisir le privilège de prendre la parole ce jour, au nom de tous les Jeunes professionnels qui travaillent dans les médias au Sénégal . Un Jour important pour la Presse sénégalaise ! Nous jeunes reporters, techniciens et journalistes, sommes fiers que les assises des médias soient enfin une réalité. Une réalité qui on l’espère va changer le difficile quotidien que nous vivons. Nous sommes souriants, joviaux, nous transmettons la joie de vivre et l’information mais pour la majorité d’entre nous, nous vivons dans une précarité totale. Et oui, les apparences sont souvent trompeuses. Notre professionnalisme et notre dignité ne nous permettent pas de nous plaindre en permanence mais nous ne récoltons pratiquement rien des graines que nous semons.

Dans certaines rédactions, pas toutes bien heureusement, les jeunes reporters sont soumis à des stages interminables, nous ne bénéficions ni de prime de transport, ni d’indemnités pour l’alimentation, un salaire n’en parlons même pas. Et ceux d’entre nous qui en perçoivent sont sous payés par rapport aux immenses tâches que nous faisons quotidiennement. Certains se disent certainement « Mais pourquoi ces jeunes acceptent de travailler dans de pareilles conditions ? » « Pourquoi ne démissionnent-ils pas ? ». A notre décharge, nous sommes passionnés par notre métier. N’empêche, nous réclamons depuis plusieurs années l’amélioration de la condition des jeunes reporters, cameraman et techniciens des médias et le respect de la loi et des conventions collectives mais il nous manque des soutiens dans cette lutte. Le Soutien de l’État, le soutien des patrons de presse et surtout leur ferme volonté d’aider des jeunes talentueux, professionnels, dignes et valeureux à vivre à la sueur de leurs fronts.

Il nous est souvent reproché de ne faire que des comptes-rendus, des sujets aériens qui ne vont pas en profondeur, qui ne crèvent pas l’abcès. Nous sollicitons ainsi que les patrons de presse, mettent des moyens de productions conséquents à notre disposition afin que nous puissions faire des sujets un peu plus fouillés dans toutes les régions du Sénégal car le pays dispose d’une diversité qui nous offrent des sujets riches mais malheureusement inexplorés ou presque. Nous pensons qu’il est temps que les productions soient au cœur de notre travail pour que nous puissions nous rapprocher davantage des populations afin de faire cesser cette crise de confiance qui commence à s’installer entre elles et nous.

Mesdames et messieurs de ces assises nationales des Médias, nous, jeunes professionnels des médias, attendons

1- Que la loi portant encadrement des stages soit respectée dans toute sa rigueur.

2- Qu’un terme soit mis aux contrats de prestation dans le monde de la presse. D’ailleurs, les spécialistes du droit du travail s’accordent à dire que ce n’est pas conforme à la législation.

3-L’amélioration des conditions de Travail des Journalistes correspondants qui sont pour la plupart des pigistes !

4- Que les jeunes professionnels des médias aient des contrats décents, légalement enregistrés et des cotisations sociales à jour qui leur garantissent entre autres une pension de retraite.

5- Que les jeunes professionnels des médias aient accès aux soins quand ils tombent malades.

6- Les jeunes professionnels des médias veulent aussi vivre mieux et quoi de mieux pour se faire qu’avoir accès a un logement dont on est bien sur le propriétaire

Nous espérons que l’État, va veiller à la révision de la condition des jeunes reporters, cameraman et techniciens de médias, au respect de la loi et des conventions.

Nous espérons aussi que l’État va apporter le soutien nécessaire aux entreprises de presse qui se conforment à la législation

Nous espérons, des patrons de presse, qu’ils nous reconnaissent en tant que principaux fournisseurs de la matière première de notre métier et dans ce sens qu’ils nous mettent dans des conditions de travail optimales

Nous espérons qu’au sortir de ces assises nationales des médias, des solutions concrètes seront trouvées aux problèmes des jeunes reporters cameraman et techniciens de médias et que nos difficiles conditions de travail seront un mauvais et lointain souvenir.

Nous espérons, oui mesdames et messieurs nous espérons

Mais nous proposerons et nous nous défendrons

 

Vive les médias

Vive une presse sénégalaise libre, forte et indépendante

Force aux jeunes reporters du Sénégal

Habsa HANE, Représentante des jeunes

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